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Les peuples européens ont ordonné, habité cet espace de manière créatrice, modelant cet environnement naturel selon leur génie propre. Il nous faut aujourd'hui nous réapproprier une manière spécifiquement européenne de façonner notre environnement: nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. Venez nombreux au colloque 2020 de l'Institut ILIADE! » Pour vous inscrire et participer à ce colloque qui se déroulera à la Maison de la Chimie, c'est ici La nature comme socle, l'excellence comme but, la beauté comme horizon, par Dominique Venner P our les Anciens, Homère était « le commencement, le milieu et la fin ». Une vision du monde et même une philosophie se déduisent implicitement de ses poèmes. Héraclite en a résumé le socle cosmique par une formulation bien à lui: « L'univers, le même pour tous les êtres, n'a été créé par aucun dieu ni par aucun homme; mais il a toujours été, est et sera feu éternellement vivant … » 1. La nature comme socle Chez Homère, la perception d'un cosmos incréé et ordonné s'accompagne d'une vision enchantée portée par les anciens mythes.
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Les mythes ne sont pas une croyance, mais la manifestation du divin dans le monde. Les forêts, les roches, les bêtes sauvages ont une âme que protège Artémis (Diane pour les Romains). La nature tout entière se confond avec le sacré, et les hommes n'en sont pas isolés. Mais elle n'est pas destinée à satisfaire leurs caprices. En elle, dans son immanence, ici et maintenant, ils trouvent en revanche des réponses à leurs angoisses: « Comme naissent les feuilles, ainsi font les hommes. Les feuilles, tour à tour, c'est le vent qui les épand sur le sol et la forêt verdoyante qui les fait naître quand se lèvent les jours du printemps. Ainsi des hommes: une génération naît à l'instant où une autre s'efface » ( Iliade, VI, 146). Tourne la roue des saisons et de la vie, chacun transmettant quelque chose de lui-même à ceux qui vont suivre, assuré ainsi d'être une parcelle d'éternité. Certitude affermie par la conscience du souvenir à laisser dans la mémoire du futur, ce que dit Hélène dans l' Iliade: « Zeus nous a fait un dur destin afin que nous soyons plus tard chantés par les hommes à venir » (VI, 357-358).