L Inconscient Est Une Méprise Sur Le Roi 94290

Contenu L'inconscient est une hypothèse qui explique bien des effets, mais ne peut être directement prouvée, d'où sa faiblesse épistémologique. De plus, la psychanalyse comme interprétation permet de guérir, mais crée aussi un rapport de pouvoir et de dépossession du sens. Enfin, l'inconscient aliène le sujet humain, en faisant de lui le jouet de forces souterraines. I Alain: l'inconscient est faux et inutile La contestation la plus frontale de la pensée freudienne vient du philosophe qui, au XX e siècle, se présente comme un disciple de Descartes: Alain. « L'inconscient est une méprise sur le Moi, c'est une idolâtrie du corps », écrit-il dans les Éléments de philosophie. « L'inconscient est une méprise sur le Moi, c'est une idolâtrie du corps. On a peur de son inconscient : là, se trouve logée la faute. Selon lui, l'inconscient est un « fantôme mythologique », incompatible avec la liberté de l'esprit. Admettre son existence est à la fois une erreur théorique et une faute morale. Une erreur théorique car il est absurde de dire qu'il existe des pensées auxquelles on ne pense pas: toute pensée requiert un sujet qui les pense.

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Une faute morale car, comme pour Sartre, le recours à l'inconscient revient à nous déresponsabiliser, à excuser toutes nos inconduites (« C'est plus fort que moi »). Le seul inconscient qui existe, pour Alain, c'est le corps, qu'il considère avec Descartes comme une machine: les mécanismes corporels sont certes inconscients, mais c'est parce qu'en eux il n'y a aucune pensée. Il est absurde et dangereux d'affirmer l'existence de pensées inconscientes. II Levinas: l'inconscient dépossède le sujet Levinas soutient que l'existence humaine est liberté et responsabilité morale envers l'autre. Il reproche aux sciences humaines, en particulier à la psychanalyse et à la sociologie, de confisquer le sens du discours en prétendant interpréter le « vrai » sens caché à la conscience du locuteur. Philo52 - L'inconscient est-il un autre Moi ?. Ceux qu'on a appelés les philosophes du soupçon (Marx, Nietzsche et Freud) soutiennent en effet que la conscience est aliénée par des illusions et que seuls des interprètes peuvent révéler le sens caché de ses croyances.

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Seulement il faut éviter ici plusieurs erreurs que fonde le terme d'inconscient. La plus grave de ces erreurs est de croire que l'inconscient est un autre Moi; un Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses; une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller. Contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a point de pensées en nous sinon par l'unique sujet, Je; cette remarque est d'ordre moral. Il ne faut point se dire qu'en rêvant on se met à penser. Il faut savoir que la pensée est volontaire; tel est le principe des remords: « Tu l'as bien voulu! » On dissoudrait ces fantômes en se disant simplement que tout ce qui n'est point pensée est mécanisme, ou encore mieux, que ce qui n'est point pensée est corps, c'est-à-dire chose soumise à ma volonté; chose dont je réponds. Tel est le principe du scrupule. L inconscient est une méprise sur le mois. Un moraliste comme Lagneau n'a pas bonne opinion de son corps, et il réforme son corps par volonté en domptant le geste et l'émotion. Il se dit: « Ce n'est rien; c'est un frémissement d'esprits animaux, à quoi je ne consentirai point ».

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A noter enfin qu'A lain parle du « freudisme », ce qui ne signifie pas seulement la pensée de Freud mais aussi la manière dont elle a été reprise et réinterprétée par ses disciples au sein de la psychanalyse (qui d'ailleurs bien qu'issue de Freud n'est pas entièrement freudi enne) ainsi que la manière dont les hommes l'ont couramment interprétée (le « freudisme populaire » pourrait -on dire…). Remarque importante car nous verrons qu'elle permettra de discuter la critique qu'Alain adresse à la psychanalyse en montrant notamment comment elle manque peut -être la subtilité de la pensée de Freud même si elle touche à la conception courante que les hommes s'en font. Alain [35] L’inconscient méprise sur le moi et idolâtrie du corps.Critique de Freud. - Archipope Philopolis. 2) Exposition (sur un mode critique toujours) de la raison d'être de cette doctrine qui en souligne parallèlement l'aspect séducteur. En effet, la psychanalyse freudienne, qui s'emploie à saisir en tout homme des manifestations indirect es de l'inconscient (plus exactement de désirs sexuels refoulés), »

On s'amuse à faire le fou. Tel est ce jeu dans dangereux. On voit que toute l'erreur ici consiste à gonfler un terme technique, qui n'est qu'un genre de folie. La vertu de l'enfance est une simplicité qui fuit de telles pensées, qui se fie à l'ange gardien, à l'esprit du père; le génie de l'enfance, c'est de se fier à l'esprit du père par une piété rétrospective, « Qu'aurait-il fait le père? Qu'aurait-il dit? » Telle est la prière de l'enfance. Encore faut-il apprendre à ne pas trop croire à cette hérédité, qui est un type d'idée creuse; c'est croire qu'une même vie va recommencer. Au contraire, vertu, c'est se dépouiller de cette vie prétendue, c'est partir de zéro. L inconscient est une méprise sur le moi ma. « Rien ne m'engage »; « Rien ne me force ». « Je pense donc je suis. » Cette démarche est un recommencement. Je veux ce que je pense, et rien de plus. La plus ancienne forme d'idolâtrie, nous la tenons ici; c'est le culte de l'ancêtre, mais non purifié par l'amour. « Ce qu'il méritait d'être, moi je le serai ». Telle est la piété filiale.

July 18, 2024