Prévention De La Délinquance: Un Livret Destiné Aux Maires | Maire-Info, Quotidien D'information DestinÉ Aux ÉLus Locaux

La rédaction Publié le 25/06/2011 à 15h58 La loi du 14 mars 2011 d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2) place le maire au centre du dispositif de prévention de la délinquance. Le maire est à la fois détenteur du pouvoir de police administrative et officier de police judiciaire. Il est à la fois président du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance et du conseil des droits et devoirs des familles, obligatoire dans les communes de 50. 000 habitants et plus. Ainsi, directement sollicité par les victimes d'actes délictuels, fréquemment invité par la population à accroître les moyens affectés à la sécurité publique (en créant notamment une police municipale), progressivement poussé par l'Etat à devenir "coproducteur"» de sécurité, le maire doit, dans le même temps, appréhender la situation économique et sociale des individus afin d'animer une politique de prévention efficace. Le Guide pratique que vous pouvez feuilleter ci-dessous décrypte la Loppsi 2 et ses textes d'application.
  1. Le maire et la prévention de la délinquance guide pratique

Le Maire Et La Prévention De La Délinquance Guide Pratique

Le secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance met en ligne sur son site un «Livret de prévention du maire», présenté comme un «complément pratique» du plan national de prévention de la délinquance, mis en œuvre depuis le 1er janvier 2010. Dans l'introduction de ce livret, le secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance rappelle que «le législateur a placé le maire au centre du dispositif et l'a doté d'un ensemble d'outils qu'il doit conjuguer pour constituer au niveau local une politique globale de tranquillité publique et de prévention». Il ajoute que ce livret, «qui constitue un complément pratique du plan national, vise à apporter, à partir des textes, une réponse simple, mais complète et précise, aux questions» qui lui ont été le plus souvent posées par les maires lors de quarante déplacements sur le terrain. «C'est donc un instrument de travail qui permet une première information» souligne-t-il.

Le guide consacre un chapitre aux actions pouvant être mises en place pour identifier les jeunes succeptibles d'actes de récidive. « Comme pour l'ensemble de la politique de prévention, les questions de l'identification et de la prise de contact avec les jeunes sont essentielles. L'efficacité d'une politique de prévention de la récidive impose en effet de définir les conditions d'une identification des situations individuelles permettant de mettre en œuvre l'accompagnement qu'elle préconise », avance le CIPD. L'identification doit ensuite permettre d'orienter les jeunes vers les dispositifs prévus, une fois réalisée une évaluation de leurs besoins. « Il convient d'en préciser les modalités, ainsi que les acteurs qui en sont chargés, dans les conventions destinées à formaliser les actions de prévention de la récidive. Pour être effectives, ces modalités devront s'appuyer sur les conditions de l'échange d'informations au sein des groupes de travail thématiques des CLSPD et CISPD, telles qu'elles sont prévues dans la charte déontologique type pour l'échange d'informations », poursuit le guide qui fournit des tableaux précis permettant l'évaluation des besoins des jeunes repérés et la construction ensuite d'un parcours individualisé d'insertion.

July 5, 2024