Le Droit Et La Morale - Dissertation - Soucrmn

A part les domaines différents (A), ces deux notions ont des sanctions différentes (B). A) Des domaines différents Le droit et la morale ont des buts différents, donc des domaines différents, idem pour les lois, les lois de la morale et du droit peuvent être distinguées. La morale a une finalité individuelle, le perfectionnement de intérieur de l'individu. Elle veut le dépassement de l'individu. Tandis que le droit a une finalité sociale, l'instauration d'une cohésion sociale, l'organisation de la vie sociale des hommes, les rapports inter-individuels. Il se manifeste dans l'élaboration d'un ordre juridique dans le but de sécuriser l'individu. Il peut organiser les rapports entre les sujets de droit, quitte à employer des règles à caractère immorales. Le devoir moral doit être tenu par chacun comme impérieux et ne tire son autorité que de la libre adhésion du sujet. La morale vise à l'élévation de l'individu, elle relève de normes religieuses, sociales ou coutumières donc, elle a un domaine plus vaste que le droit.

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A- Des finalités différentes Au risque de se répéter, le but de la morale et celui du droit ne sont pas les mêmes. Partout où l'homme s'érige en société le droit a sa place. C'est pourquoi le droit existe afin de régir lesrapports entre les hommes. Il vise avant tout la cohésion sociale, le bon déroulement de la vie en groupe. Certaines règles servent uniquement à organiser la société, elles n'ont donc aucun objectif moral, on pense notamment au code de la route, pour quelle raison morale les véhicule venant de la droite auraient-il la priorité? La morale quant à elle-même représente pour chaque homme un codede conduite personnel. Elle vise l'épanouissement et le perfectionnement de soi. Il est donc relativement aisé à concevoir que la morale puisse contrevenir au droit. Certains hommes considèrent le meurtre comme une bonne action. En outre le droit et la morale ne tire pas leur origine des mêmes sources, le droit en général est l'œuvre du législateur, autrement dit de l'Etat et la morale laréalisation de son propre sujet.

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Premier argument: Le droit est moral car il est répressif vis à vis des délits et des atteintes à la personne. En effet, en premier lieu, comme le remarque Aristote, la justice doit être répressive. En effet, les hommes, en général, ne font pas le Bien d'eux-mêmes. Aussi la justice doit pouvoir par un ensemble de lois, châtier les hommes qui transgressent non seulement les lois, mais aussi la morale; c'est à dire ceux qui ne respectent pas autrui, mettant en péril le bon fonctionnement de la société. La justice, par son aspect répressif, est ce qui permet de créer ou de sauvegarder en totalité ou en partie, l'harmonie de la communauté sociale. D'ailleurs, l'injustice, en général, précisera Aristote, est doublement répréhensible: – L'injustice lèse autrui. – L'injustice va à l'encontre de l'intérêt général et de la concorde sociale. La justice par son aspect répressif (notamment dans les règles de droit) a donc pour tâche selon Aristote de rétablir une sorte d'égalité entre les citoyens; afin qu'aucun ne se sente supérieur à l'autre, et puisse croire avoir plus de droits, et se permette en toute impunité des actions nuisibles sur autrui.

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Il serait l'aboutissement et la concrétisation des valeurs morales, un ensemble de règles adaptées à la vie quotidienne des hommes. Cependant, il est important de rappeler que droit et morale ne s'accordent pas toujours sur les conduites à suivre, en effet, la morale condamne la tromperie amoureuse tandis que le droit est indifférent face à la trahison du conjoint. Inversement, un voleur peut devenir propriétaire du bien qu'il a volé aux termes d'un délai de trente ans, ce qui est en soi immoral. ] La morale, quant à elle, est décrite comme un ensemble de règles d'actions et valeurs considérées comme normes dans une société, régissant également les comportements des hommes en société, mais dont la seule sanction est la réprobation de sa propre conscience voire celle qu'on lira dans le regard des autres. On peut, à la lumière de ces définitions, se demander quels rapports le droit et la morale entretiennent. Bien que dissemblable dans leur mode d'action et d'application le droit et la morale influent l'un sur l'autre en vue de servir des objectifs communs.

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Mais, inversement, le droit formule des règles moralement neutres, voire de nature à consolider des situations immorales (le voleur devenant propriétaire après trente ans de possession): en ce sens, son domaine déborde celui de la morale. N'exagérons pourtant pas l'opposition: selon les milieux et les époques, tel comportement est appréhendé par le droit ou laissé par celui-ci dans le seul domaine de la morale. Ensuite, en raison de l'objectif de la règle. On dit que la morale est plus exigeante, qu'elle tend à la perfection et qu'elle impose des devoirs de charité rebelles aux techniques du droit jugées en quelque sorte trop rudimentaires. Le droit serait conçu pour la masse, le ple- rumque fit; pour assurer l'ordre et la paix, il n'aurait pas à rechercher la perfection Là aussi, on doit nuancer le propos: le droit n'ignore pas le gratuit et le charitable, il lui arrive de les encourager ou, à l'inverse, de s'en méfier; il affine et accentue, le cas échéant, ses exigences d'ordre éthique; et, même lorsqu'il appréhende – parfois plus que par le passé (ex.

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Le droit se limite au territoire qui l'a édicté alors que la morale est universelle. Le droit et la morale n'ont pas la même sanction. La règle de droit a un caractère obligatoire, celui qui transgresse une règle de droit s'expose à une sanction. Cette sanction peut être d'ordre pénal ou civil. Elle a pour objet de sanctionner celui qui enfreint la loi pour qu'il ne recommence pas et qu'il paye des dommages et intérêts à la victime si il y'a eu un litige entre deux particuliers par exemple. Elle est assurée par les juridictions institutionnelles qui sont en charge d'assurer le respect des lois. La sanction est donc extérieure à l'individu. La sanction de la morale est comme pour sa source d'ordre interne. Elle résulte de la culpabilité, des remords qu'une personne peut ressentir. C'est une sanction morale qui a des conséquences que sur notre propre conscience, elle n'est donc pas obligatoire et on ne peut pas se voir accorder la justice d'un litige si il n'est pas assuré par une loi en vigueur juste parce que cela touche à notre propre morale.

Ce qui est immoral aujourd'hui peut être illégal demain et inversement. De même, une loi d'état d'une génération peut devenir une loi morale à la suivante. Néanmoins, nous ne devrions pas assimiler le droit à la moralité. Car, comme le fait remarquer MacIver, «transformer toutes les obligations morales en obligations légales reviendrait à détruire la moralité». De par sa nature, le droit a une compétence limitée. Il ne peut pas prescrire la moralité. Au mieux, il ne peut que contribuer indirectement à sa croissance. Mais il sera bon de rappeler la remarque de MacIver selon laquelle «nous obéissons à la loi, non pas nécessairement parce que nous pensons que la loi est juste, mais parce que nous pensons qu'il est juste d'obéir à la loi». Le droit est toujours une loi, que nous le jugions juste ou injuste. C'est une loi, qu'elle élargisse ou contracte la liberté. Comme le fait remarquer Sidgwick, «Il est courant de constater qu'une loi en vigueur est condamnée comme injuste, oppressive ou immorale par une minorité de membres de la communauté; et même si l'opinion de cette minorité devient l'opinion dominante, la loi ne cesse donc pas d'exister, même si, dans un État au gouvernement populaire, ses jours sont comptés.

July 5, 2024