Maré Tête Créole

Jadis, les esclaves travaillaient têtes nues, même si les hommes avaient quelques fois l'autorisation de porter un chapeau le dimanche. Plus tard, les esclaves de maison, que ce soit des hommes ou des femmes, portaient des turbans qui, les jours de fête, représentaient un accessoire de luxe. Les gens de couleur libres se démarquaient des esclaves en ayant des coiffes parfois encore plus extravagantes. La coiffe favorite des femmes libres de couleur était un mouchoir d'Inde, appelé »madras », qu'elles nouaient autour de leur tête. Elles aimaient aussi porter une bamboche, qui était une sorte de turban conique, sur lequel il y avait parfois un chapeau sur le dessus. Le madras, qui provient de l'Inde, est arrivé en Guadeloupe au 18ème siècle, apporté par les commerçants anglais. Atelier maré tet (attaché de foulard) - Beyond the Beach Martinique. Il s'est rapidement fait appeler »maré tet » (provenant du créole). Le vrai madras était effectivement fait avec des fibres de bananier. Par la suite, le madras a été fait en coton et importé d'Europe. Ce tissu a d'ailleurs été utilisé aux Antilles avant l'arrivée des indiens.

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Coiffes créoles à mettre en bandeau(攝影: / 大紀元) Rony Théophile a plusieurs cordes à son arc: danseur, chorégraphe, musicien, chanteur, compositeur, écrivain…Rencontré au cours de son exposition, il s'emploie à défendre sans relâche le patrimoine culturel, musical et historique de sa région, la Guadeloupe. Aujourd'hui encore, cet artiste s'évertue à faire connaître à la nouvelle génération, en perte de repères et un peu désabusée, le travail remarquable des générations précédentes, réalisé bien souvent avec très peu de moyens. Son ambition est de servir la tradition: d'être le relais entre elle et la modernité. Qu'est-ce qui vous a inspiré pour créer ces merveilleuses coiffes créoles? En fait un peu comme Obélix dans la potion magique, je suis tombé dedans tout petit. J'avais une grand-mère que je voyais évoluer dans ses costumes traditionnels. De plus, la musique, la danse et le costume traditionnel étaient indissociables au temps de ma grand-mère. MARÉ TÈT (attaché de tête) – Sicymood. En tant que musicien j'ai donc baigné dans la tradition.

Elle a abandonné ses études de Droit à Paris, il y a quelques années, pour se lancer dans le "maré tèt". Son but, mettre en avant le port de tête et l'élégance créole. La jeune femme voit plus grand. Elle a réussi à faire découvrir son art et ses talents au-delà de la Caraïbe.
July 2, 2024